Nous avons pu prendre, en avant-première, le volant de la Peugeot 308 GT restylée dotée de la nouvelle motorisation 1.6 PureTech de 225 chevaux, et de la boîte automatique EAT8 : retrouvez ce nouvel essai sur Féline !
L’été dernier, Peugeot a lancé le restylage de son best-seller, la Peugeot 308, qui s’est offert une nouvelle face avant plus sportive, ainsi qu’une mise à jour de ses équipements et technologies embarquées. Sous le capot, les nouveautés étaient plus subtiles, avec l’arrivée du nouveau 1,5 litre diesel BlueHDi de 130 chevaux, ainsi qu’une mise à jour des motorisations 1,2 litre essence PureTech de 130 chevaux et 2,0 litres diesel BlueHDi de 180 chevaux pour se conformer aux normes Euro 6.c.
À cette occasion, une nouvelle boîte automatique EAT8 a fait son apparition sur la version diesel 2.0 BlueHDi 180 ch, qui équipe la 308 GT. D’ici peu, la gamme 308 s’enrichira avec l’arrivée en option de cette nouvelle boîte EAT8 sur les motorisations 1.5 BlueHDi 130 ch (avril 2018) et 1.2 PureTech 130 ch (mai 2018), mais également d’une nouvelle version 1.6 PureTech 225 ch EAT8 sur la finition 308 GT, et qui remplacera le 1.6 THP 205 ch dès le mois d’avril prochain.
Nous avons pu prendre en main ces nouvelles versions, à l’occasion d’un bref essai hivernal sur les routes enneigées de la vallée de Chevreuse, près de Paris. Sans nous attarder sur les évolutions du restylage dont nous vous avions déjà parlé lors de notre précédent essai de la Peugeot 308 restylée, intéressons-nous aux nouveautés de cette nouvelle 308 GT PureTech 225 !
Essai Peugeot 308 GT PureTech 225 : quoi de neuf ?
Evolution du célèbre 1,6 litre THP de 205 chevaux (symboliquement décliné en version 208 chevaux sur la Peugeot 208 GTi), cette nouvelle motorisation abandonne l’appellation THP « Turbo High Pressure » pour adopter le plus politiquement correct « PureTech » déjà étrenné depuis plusieurs années sur les petites motorisations essence à trois cylindres du Groupe PSA, au risque de créer la confusion auprès du public… Rassurez-vous, le 1.6 PureTech (puisqu’il faut l’appeler ainsi désormais) n’a pas perdu un cylindre au passage ! C’est un changement de nom purement marketing, opéré par PSA pour mettre en avant ses technologies de dépollution employées pour répondre aux nouvelles normes Euro 6.c.
Dans le détail, le 1.6 PureTech 225 est un bloc quatre cylindres en ligne essence turbocompressé de 1598 cm3, qui offre une puissance maximale de 225 chevaux à 5500 tr/min, pour un couple de 300 Nm à 1900 tr/min. Le gain par rapport à la précédente version 1.6 THP 205 est de : 20 chevaux supplémentaires disponibles 500 tr/min plus tôt, ainsi que 15 Nm supplémentaires disponibles 150 tr/min plus tard. Disponible uniquement en boîte automatique EAT8, la 308 GT ainsi motorisée n’accuse qu’un embonpoint de seulement 4 kg supplémentaires, soit une masse totale de 1,204 tonnes à vide.
Les performances sont en légère hausse, avec sur la version berline un 0 à 100 km/h avalé en 7,4 secondes (soit 0,1 s plus rapide que le THP 205) et un 1000 mètres départ arrêté en 27,1 secondes (soit 0,8 s plus rapide que le THP 205), tandis que la vitesse de pointe est toujours électroniquement limitée à 235 km/h. La consommation est quant à elle annoncée à 5,7 litres aux 100 km, pour des émissions de 132 g/km de CO2, soit un malus de 410 € selon le nouveau barème 2018. La 308 GT est également disponible en version break SW : les performances sont assez similaires avec juste 0,2 secondes de plus pour les valeurs d’accélération, et 0,2 l/100 km supplémentaires pour la consommation mixte, ainsi que 4 grammes de CO2 rejetés en plus par kilomètre.
Pour développer ce 1.6 PureTech 225, Peugeot ne s’est pas contentée d’une simple reprogrammation de la gestion électronique pour lui faire gagner 20 chevaux et 15 Nm de couple : tout d’abord, un travail a été effectué sur l’admission avec un nouvel échangeur frontal plus grand, ainsi qu’une nouvelle commande électrique de la wastegate du turbo, pour permettre une meilleure maîtrise de la montée en régime. La ligne d’échappement a quant à elle été revue, avec une nouvelle construction pour gagner quelques précieux chevaux supplémentaires, sans oublier d’y intégrer de nouvelles technologies de dépollution dont Peugeot n’a pas pu se passer afin de se conformer aux nouvelles normes : on y retrouve alors un nouveau catalyseur à trois voies pour traiter les émissions de CO2, de NOx et de HC (hydrocarbures non brûlés), ainsi qu’un filtre à particules (FAP, ou GPF pour Gazoline Particle Filter).
Pour offrir un meilleur agrément de conduite et plus d’efficience, la nouvelle Peugeot 308 GT sera désormais uniquement dotée de la transmission automatique EAT8 à huit rapports, qui vient remplacer la boîte mécanique BVM6 à six rapports proposée sur le THP 205. Conçue en collaboration avec le spécialiste japonais Aisin et dédiée aux nouvelles motorisations Euro 6.c, la boîte EAT8 permet selon Peugeot une consommation en baisse de 7% par rapport à l’EAT6, grâce au passage de 6 à 8 rapports, à une masse en baisse de 2 kg, ainsi qu’à un nouveau mode « freewheeling » sur les versions essence. Ce mode « roue libre » est disponible de 25 à 130 km/h en mode ECO, et permet de rouler au point mort (position N : Neutre) lorsque les conditions le permettent et qu’aucun appui sur les pédales n’est détecté. Le fonctionnement est totalement transparent pour le conducteur, mais les gains en consommation annoncés peuvent aller jusqu’à 3% environ, et ce mode permet également la diminution des frottements internes de la boîte.
Niveau agrément, la boîte EAT8 se dote d’un convertisseur de couple assoupli pour plus de confort et de souplesse, et propose des palettes au volant pour une meilleure maîtrise du passage des rapports, ainsi qu’une commande électronique « Shift and Park by wire » qui s’est déjà écoulée à 180 000 exemplaires sur les nouvelles Peugeot 3008 et 5008. Cette boîte permet également d’enclencher la position P (Park) lors de la coupure du moteur, et de bénéficier de la fonction Stop sur le régulateur de vitesse adaptatif (modulation de la vitesse jusqu’à l’arrêt complet de la voiture).
Notre essai de la Peugeot 308 GT PureTech 225 EAT8
Dès les premiers tours de roue, nous retrouvons avec plaisir la Peugeot 308 GT et son expérience de conduite inédite sur le segment : bien calés dans ses sièges enveloppants, nous prenons en main son petit volant compact qui permet une maniabilité optimale et instinctive, tandis que l’instrumentation placée en position haute nous permet d’accéder aux informations essentielles à la conduite sans quitter la route des yeux. Sous la main droite, nous retrouvons le levier de la boîte EAT8, pour passer en position « Drive » d’une simple impulsion vers l’arrière. Non loin de là, un bouton permet de choisir, selon les préférences du conducteur, entre le mode Normal, Eco ou Sport : c’est ce dernier qui permettra de libérer tout le potentiel de cette 308 GT, avec une direction raffermie, des accélérations plus franches, une gestion de boîte optimisée, ainsi qu’une sonorité (artificiellement) amplifiée, tandis que les compteurs virent au rouge.
Alors que le 1.6 THP 205 chevaux offrait déjà un bel agrément et une belle polyvalence, cette évolution 1.6 PureTech 225 chevaux semble avoir été optimisée pour nous offrir une meilleure expérience de conduite encore : la plage d’utilisation du moteur est plus généreuse, avec plus de couple à bas régime, ainsi qu’une puissance disponible plus tôt et qui ne s’essouffle pas dans les tours. En pratique, les accélérations sont vigoureuses, avec une allonge nous faisant vite oublier qu’il s’agit d’un moteur turbocompressé tant il en redemande encore à l’approche de la zone rouge. Dommage que la fausse sonorité moteur additionnelle, diffusée par les enceintes en mode Sport, gâche un peu l’expérience, d’autant plus qu’elle masque la véritable sonorité de l’échappement, retravaillée sur cette nouvelle version PureTech 225. Très réactive, la boîte EAT8 nous offre quant à elle des changements de vitesses particulièrement souples et quasi-instantanés, avec d’excellentes reprises à la clé. En chiffres, les passages de rapports s’effectuent en 850 ms en mode Normal, et même 500 ms une fois le mode Sport enclenché : une efficacité qui n’a décidément rien à envier à ses concurrentes à double embrayage, mais si vous souhaitez encore plus de maîtrise, les palettes au volant sont livrées de série afin de passer les rapports à la volée.
Sur la route, le comportement irréprochable de la 308 est toujours au rendez-vous, avec son train avant à la précision chirurgicale : on prend un malin plaisir à enchaîner les passages en courbe où la voiture vire littéralement à plat, et elle n’a fait qu’une bouchée des fameux 17 tournants qui relient les villes de Chevreuse et de Dampierre dans les Yvelines : le légendaire toucher de route de Peugeot est toujours au rendez-vous ! Mais les importantes chutes de neige et l’apparition de verglas sur la chaussée ont quelque peu coupé court à notre essai. Fort heureusement, le châssis de la 308 est toujours aussi sain, et les pneus de 18 pouces de cette finition GT assurent un excellent grip : de quoi nous offrir une conduite sereine et sécurisante par tous temps.
Que retenir de cet essai de la Peugeot 308 GT PureTech 225 EAT8 ?
La Peugeot 308 GT nous offre une excellente synthèse entre polyvalence et sportivité : c’était déjà le cas lors de son lancement avec la version 1.6 THP 205 chevaux, mais cette nouvelle déclinaison 1.6 PureTech 225 chevaux pousse l’expérience encore plus loin, avec un moteur encore plus pêchu et, enfin, une boîte automatique EAT8 souple et redoutable d’efficacité, qui semble parfaitement adaptée à la philosophie de la voiture.
La Peugeot 308 dispose désormais d’un nouvel argument redoutable pour continuer à nous convaincre sur ce segment fortement convoité… Que reste-t-il alors de la concurrence ? Assurément, plus grand chose !
Côté portefeuille, il vous faudra compter à partir de 34 650 € pour une Peugeot 308 GT berline dotée du 1.6 PureTech 225 ch EAT8, et 35 600 € pour la version break SW. La Peugeot 308 GT 225 EAT8 est d’ores et déjà disponible à la commande, avec de premières livraisons prévues à partir du mois d’avril 2018.
On aime 🙂
- Design plus affirmé, à la fois sobre et sportif
- Agrément de conduite et comportement routier exemplaire
- Ergonomie idéale de l’i-Cockpit
- Présentation et équipements valorisants
- Le plein de nouvelles technologies embarquées
Les points faibles 🙁
- Absence d’instrumentation 100% numérique
- Sonorité artificielle avec le Driver Sport Pack
- Ergonomie de la nouvelle commande de boîte EAT8
- Fermeté de la banquette arrière
Tout sur la Peugeot 308 II restylée
Pour en savoir plus sur la nouvelle Peugeot 308 restylée, nous vous invitons à découvrir notre dossier complet : Peugeot 308, où vous retrouverez toutes les informations sur la berline compacte du Lion : présentation, équipements, fiches techniques, tarifs et options, sans oublier nos précédents essais :
- Essai Peugeot 308 GTi restylée : on ne change pas une équipe qui gagne !
- Essai nouvelle Peugeot 308 II restylée : la référence de la catégorie !
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Les photos de notre essai de la Peugeot 308 GT PureTech 225 EAT8
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Évolution technologique mais pas disponible en boîte manuelle dommage.
Autre inconvénient : on perd la chaîne de distribution au profit d’une courroie de distribution sans bain d’huile comme le 1.2
J’attends le 1.2 puretech 156 avec impatience.
Non, le 1.6l Puretech qui n’est autre que le THP, dispose toujours de la chaîne de distribution.
On ne passe pas d’une chaîne à une courroie comme ça sur un moteur.